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DU MOBILIER DES ÉCOLES.

ce n’est qu’en 1863 qu’un médecin suisse, le docteur Fahrner, de Zurich, aborda complètement le problème, le réduisit à ses termes essentiels, et en indiqua la solution. Les observations publiées d’abord dans des recueils pédagogiques, puis réunies dans un livre devenu célèbre en Suisse et en Allemagne, déterminèrent dans ces deux pays un grand nombre d’études théoriques et d’essais de construction. La question fut bientôt étudiée sous toutes ses faces : la réforme du matériel fut proclamée nécessaire à Francfort par Passavant ; à Weimar, par le docteur Tivez ; à Berlin, par Parow ; à Zurich, Leipzig, Breslau par les docteurs Frey, Réclam, H. Cohn, Eulenburg, etc. De l’Allemagne et de la Suisse allemande, le mouvément gagna bientôt la Suisse française, où deux médecins, MM. Guillaume, de Neufchâtel, et Coindet, de Genève, ajoutèrent des observations nouvelles aux travaux de leurs confrères allemands et résumèrent les mesures à prendre dans deux excellents traités d’hygiène scolaire[1] ».

En 1873, l’Exposition universelle de Vienne donnait un éclatant témoignage des efforts qui avaient été faits pour améliorer le mobilier scolaire.

Voici ce que dit, à ce sujet, M. F. Buisson, dans son remarquable rapport sur l’Instruction primaire à l’Exposition de Vienne.

« L’exposition du matériel employé dans les écoles était une des parties réellement instructives, et peut-être la plus complète, de l’exposition scolaire ; c’était surtout une de celles où l’on avait la satisfaction de constater des progrès décisifs accomplis ou en voie d’accomplissement dans presque tous les pays.

  1. La Question des bancs d’école, par Léon Bourgeois, Réforme économique, juin 1877.