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REVUE PÉDAGOGIQUE.

de 79 %, pour : lesquels il était impossible de trouver aucune cause de maladie, soit interne, soit externe, et qu’on était obligé d’accuser uniquement un maintien vicieux[1] ».

Un autre mal, la myopie scolaire, est engendré par cette habitude que contracte forcément l’élève, d’approcher constamment la tête à quelques centimètres du papier sur lequel il écrit : l’œil se déshabitue à regarder de loin. L’enfant penche sa tête en avant ; par la répétition de cette attitude, il arrive à perdre la faculté d’accommodation, et au bout d’un certain temps il devient myope. Ce mal se développe bien plus rapidement encore si la tablette du pupitre n’est pas inclinée ou si elle ne l’est pas suffisamment : car, alors, soit que l’élève lise, soit qu’il écrive, l’objet qu’il fixe se présente à lui obliquement, et il est forcé pour distinguer les caractères, souvent très-petits, de faire un grand effort de l’œil. De plus, l’enfant sentant l’incommodité de cette position, en cherche une qui lui permette de voir son livre ou son cahier sous un angle plus ouvert, et alors il avance le dos et le cou, se creuse la poitrine, et comprime ainsi tout l’appareil de la respiration.

« Les premiers essais de statistique ayant pour but d’établir l’influence de l’école sur le développement de la myopie sont dus à l’Anglais Waze, et datent du commencement de ce siècle. Depuis cette époque, on trouve quelques recherches sur ce sujet, presque toujours isolées, et ne concluant pas. Il faut faire une exception pour celles du docteur Hermann Cohn, de Breslau, qui, par la

  1. Hygiène des écoles, par Virchow. Traduction du docteur E. Decaisne.