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LA NOUVELLE LOI SCOLAIRE DES PAYS-BAS.

des Pays-Bas adressa, le 27 mars, à la seconde Chambre des États Généraux, une pétition demandant l’introduction dans la loi de quatre points essentiels :

1° L’enseignement obligatoire, universellement réclamé par la volonté populaire, disait le Comité.

2 La gratuité de l’enseignement primaire, gratuité qui n’existe encore que dans quelques communes. C’est le seul moyen, aux yeux des pétitionnaires, de réaliser cette parole du Ministre lui-même, qui avait déclaré, que « l’école publique doit être l’école nationale et non l’école des pauvres ».

3° La création d’un enseignement préparatoire, c’est-à-dire d’écoles enfantines ou salles d’asile, qui n’existent pas encore en Hollande.

4° La création d’écoles complémentaires ou de perfectionnement, que le projet de loi (art. 17) se borne à recommander à la sollicitude des communes. Le Comité ouvrier demande que les communes soient légalement tenues d’organiser partout cet enseignement.

Le corps enseignant, de son côté, émit un certain nombre de vœux, que l’on peut considérer comme résumés dans le programme de réformes scolaires publié par son organe le plus autorisé, le journal De Wekker de La Haye, dans son numéro du 15 juin 1878. Ce programme contient quinze points, dont voici les principaux :

Création d’un enseignement préparatoire ;

Obligation pour les communes d’organiser l’enseignement complémentaire ;

Le dessin et la gymnastique inscrits au nombre des Branches obligatoires de l’enseignement ;

Élévation de l’allocation de l’État en faveur des établissements scolaires communaux à 50 % au moins du total des dépenses (au lieu de 30 %) ;