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REVUE PÉDAGOGIQUE.

d’elle-même. Donc, pas de soucis à avoir de ce côté ; l’instituteur se contentera d’en marquer un pied et de n’y point toucher, c’est-à-dire de n’y prendre aucune feuille pour le service de la cuisine. Le vent se chargera du semis.

Pour obtenir de bonnes graines d’asperges, on choisit des souches femelles de 4 ou 5 ans, n’ayant que peu de turions mais d’une remarquable grosseur. On fait des coupes d’asperges sur ces souches jusqu’au 15 juin environ, après quoi on laisse les tiges se développer, fleurir et porter graines. En novembre, on coupe les tiges, on cueille les fruits rouges qui contiennent de 2 à 4 graines chacun. On les broie avec la main dans une terrine, de façon qu’ils se mettent en pâte ; on verse de l’eau dessus, on décante ; la graine reste au fond de la terrine ; on la fait sécher à l’air sur une planche, puis on la conserve en sacs.

Les meilleurs porte-graines d’aubergine sont ceux qui mûrissent leurs fruits en pleine terre dans le Midi. Les aubergines, forcées sur couche dans le climat de Paris, ne les valent pas.

La graine de bettes à cardes se prend sur des pieds de l’année précédente qui ont passé l’hiver en terre. On en palisse les rameaux obliquement sur des baguettes et on supprime l’extrémité de ces rameaux. La graine reçoit plus de sève et se nourrit mieux. Celle qui mûrit la première et qui occupe la partie moyenne des principaux rameaux est préférable à toute autre.

La graine de betterave à salade se fait avec des racines de l’année précédente que l’on conserve le mieux qu’on peut et qu’on replante au printemps. Afin de retarder la végétation de ces racines, on les retire de la cave ou du cellier en février et on les met dans une chambre fraî-