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REVUE PÉDAGOGIQUE

LES DOCTRINES PÉDAGOGIQUES DES GRECS.
(Suite)
[1].


l’éducation dans le septième livre des lois de platon.

Les lois passent pour être une concession de Platon à la faiblesse humaine, incapable d’atteindre à l’idéal de la République. Il est certain qu’une place y a été faite aux choses de la matière, représentées par la richesse, et que ce n’est plus d’après le degré de valeur intellectuelle et morale attribué à chaque caste, mais d’après le cens, que les membres de la cité ont été divisés en quatre classes. On y trouve aussi en principe un certain nombre d’institutions établies par les sociétés modernes, par exemple celle du jury. Mais si le législateur philosophe a daigné condescendre aux imperfections de l’humanité, et rendre ses lois moins impraticables, il n’a renoncé en rien à la prétention chimérique qui est au point de départ de toutes ses méditations politiques, celle de régler lui-même, avec la seule sagesse, d’une manière immuable et dans tous les détails, la vie publique et privée des citoyens.

L’idée de l’évolution nécessaire, indéfinie, progressive, dans les mœurs et dans les institutions du genre humain est aussi étrangère à son esprit que celle de l’évolution dans

  1. Voir le numéro de janvier 1879.