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REVUE PÉDAGOGIQUE.

blanche à fleurs pleines, qu’on appelle Damas dans le Nord et Girarde sur divers points de la Bourgogne, n’est pas toujours facile à reproduire d’éclats. C’est une plante usée, faute de graines qu’elle ne produit pas. Le seul moyen de la soutenir, tant bien que mal, consiste à bouturer les tiges florales, après avoir supprimé la partie boutonnée ou fleurie. Ces tiges s’enracinent aisément.

Si nous avons indiqué l’aconit dans l’énumération des plantes vivaces, ce n’est point dans le but d’en conseiller la culture, c’est uniquement afin que l’instituteur puisse appeler l’attention de ses écoliers sar cette espèce vénéneuse, et leur dire : c’est un dangereux poison ; méfiez-vous. — Nous aurions peut-être dû, pour la même raison, ranger la stramoine parmi les plantes annuelles. C’est un autre poison également fort dangereux.

Les plantes annuelles, bisannuelles et trisannuelles se multiplient au moyen de leurs graines. En général, les graines qui arrivent les premières à maturité passent pour les meilleures. Cependant on ne saurait se contenter de ce renseignement dans tous les cas et l’on nous saura gré d’entrer dans quelques détails sur les graines de giroflées, de balsamines, de reines-marguerite et de pieds-d’alouette.

Les graines de giroflées se prennent sur des plantes à fleurs simples, dont on a bien soin d’enlever les rameaux tardifs et chétifs. Pour ce qui est des rameaux que l’on conserve, on pince leur extrémité et on ne laisse porter à chacun que 10 ou 12 siliques. C’est le moyen de les avoir fortes et de nourrir convenablement les semences. — Lorsque les siliques sont bonnes à récolter, on prend une paire de ciseaux et on coupe le quart supérieur à peu près de toutes ces siliques. On a ainsi des quarts de siliques