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REVUE PÉDAGOGIQUE

qu’elle présente, les améliorations qu’elle appelle, et les idées directrices qu’il convient de lui appliquer, j’ose espérer que l’administration pénitentiaire trouvera dans le personnel de l’enseignement primaire, inspecteurs d’académie et primaires, instituteurs et institutrices[1], des collaborateurs éclairés et guidés par les principes que je viens d’exposer, collaborateurs empressés à l’aider dans une œuvre de justice et d’humanité, d’utilité et de préservation sociales, destinée enfin à compléter l’œuvre scolaire de la République et à diminuer, dans notre jeune démocratie, le nombre des unités sociales inutiles ou dangereuses, pour augmenter celui des unités utiles et bienfaisantes.

F. Alengry,
Docteur ès Lettres,
Inspecteur d’Académie à Limoges.
  1. Nous n’avons pas à envisager la solution pratique du problème, car elle dépend de l’Administration pénitentiaire, des règlements en vigueur et des multiples contingences locales. L’essentiel est que cette administration puisse compter, partout où il en sera besoin, sur les instituteurs, et que ceux-ci, au lieu d’être livrés à eux-mêmes, soient guidés par leurs chefs, inspecteurs d’académie et primaires, conformément aux principes pédagogiques et sociologiques exposés dans cette étude et adoptés, sur ma proposition, par le congrès de 1900. Il n’est pas inutile d’ajouter que les instituteurs, en activité ou retraités, agréés par l’Administration pénitentiaire, bénéficient d’un traitement spécial fixé et versé par elle.