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Sur l’organisation
de l’enseignement primaire sélectif
en Allemagne.


Après l’introduction de l’école obligatoire, on s’est trouvé, en Allemagne comme ailleurs, en face d’une difficulté assez grave : le nombre considérable des enfants qui ne pouvaient pas profiter de l’enseignement ordinaire était considérable. On a commencé par les grouper dans les classes spéciales de perfectionnement qu’on a appelées « classes auxiliaires » (Hilfsklassen). Ces classes, devenues de plus en plus nombreuses, se sont développées en des écoles autonomes « Hilfsschulen ». Ce développement général était tout naturel, car il a surgi des nécessités de la pratique pédagogique. À côté, un autre système très intéressant s’est introduit dans la petite province allemande de Baden — on l’appelle « le système de Mannheim ». Il y fut introduit par Sickinger, un organisateur remarquable. Ce système diffère assez du précédent, tant par ses origines que par ses applications. Il ne s’est pas développé peu à peu, au fur et à mesure des nécessités pratiques, mais il a mûri dans la tête de son créateur pour se réaliser d’emblée, et c’est pour cela qu’il présente le caractère d’harmonie et d’organisation qui est le signe de tout système véritable. Ce fut le besoin d’un triage des élèves qui fut le point de départ