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REVUE PÉDAGOGIQUE

— Une distribution de drapeaux aux bataillons scolaires a eu lieu à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet. Un de nos collaborateurs ayant consacré dans ce numéro même un article spécial à l’intéressante question de l’enseignement militaire à l’école, nous ne reviendrons pas ici sur ce sujet.

— L’administration a souvent recommandé aux instituteurs d’explorer les archives paroissiales et communales et de collaborer ainsi aux recherches qui ont pour but de reconstituer l’histoire des provinces ou des villes, en tirant de l’oubli de précieux documents, ensevelis parfois au fond de villages obscurs. On peut faire d’heureuses trouvailles. C’est de cette manière qu’on a mis la main tout récemment sur l’acte de naissance du grand philosophe René Descartes. Cette pièce ignorée se trouvait dans les anciens registres de baptême de la petite commune de Sucé-sur-Erdre (Loire-Inférieure). Joachim Descartes, père du philosophe, conseiller au Parlement de Bretagne, possédait, en effet, dans la paroisse de Sucé deux propriétés : celle de Joille et celle de Chavagnes, celle-ci ayant fief et juridiction.

Voici la copie exacte de l’acte de naissance du fils de Joachim Descartes, René Descartes, l’illustre auteur du Discours sur la méthode :

Le neufième septembre mil six cent quarante-quatre, ont été faites les cérémonies du baptème fait le quinzième jour d’août par M. Gabriel Herbert, recteur de la paroisse de Sucé, d’un fils né le dit jour, quinzième d’août de la présente année, du légitime mariage d’escuyer messire Joachim des Cartes, conseillerdu roi au parlement de ce puis, et de dame Margueritg Dupont, seigneur et dame de Chavagne. On lui à imposé le nom de René.

Le parrain a esté escuyer René des Cartes, sieur du Perron, et la marraine dame Francoise Becdelièvre, compagne d’escuyer Messire Guy du Pont, conseiller du roi au parlement de ce pais, seigneur d’Eschuilly.

(Suivent les signatures.)

De pareilles découvertes doivent encourager nos instituteurs à faire des recherches qui peuvent être si utiles à la science historique et dont le pays leur saura gré.

— Le doyen du haut personnel de l’enseignement primaire, M. J.-J. Rapet, est mort à Paris le 23 juillet dernier à l’âge de de 77 ans. La laborieuse carrière du défunt avait été appréciée dans les termes suivants par M. Guizot, sur le rapport duquel