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CHRONIQUE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN FRANCE

cieux compliment. Le cortège officiel, après avoir pissé sous un arc de triomphe, dressé à l’entrée du bourg, est arrivé sur la place principale où s’élève la nouvelle maison d’école, destinée aussi à servir de mairie. M. le préfet a visité les classes déjà bien aménagées ; les élèves avaient pris place à leurs bancs, en chantant des chœurs patriotiques. L’instituteur a ensuite témoigné en fort bons termes au préfet la satisfaction que l’école de Choury ressentait de sa visite. Les enfants ont exécuté, sous le commandement de leur maître, divers exercices militaires avec un ensemble et une précision remarquables. Un banquet a terminé la journée.

Yonne. — L’école normale d’instituteurs d’Auxerre a fait une perte douloureuse dans la personne de son excellent directeur, décédé le 14 novembre. Les anciens élèves de M. Jardot et tous les instituteurs qui l’ont connu s’associeront à l’hommage si mérité que lui a rendu M. l’inspecteur d’académie au nom de l’administration de l’instruction publique.

Dans le discours qu’il a prononcé sur la tombe, en présence d’une foule recueillie, M. l’inspecteur a retracé les heureux débuts d’une carrière qui, dans sa brièveté, a été si bien remplie et qui donnait de brillantes espérances :

Avec un grand moraliste dont il se plaisait à invoquer l’autorité, il disait volontiers : « Le succès n’est pas ce qui importe ; ce qui importe, c’est l’effort ; c’est là ce qui dépend de l’homme, ce qui l’élève, ce qui le rend content de lui-même. L’accomplissement du devoir, voilà le véritable but de la vie et le véritable bien. »

J’en appelle à vous tous, Messieurs, qui avez connu et estimé M. Jardot — pouvait-on le connaître sans l’estimer, — les lignes que je viens de citer ne sont-elles pas le tableau exact de la vie toute d’honneur et de dévouement de l’homme de bien dont nous déplorons la perte ?