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CHRONIQUE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN FRANCE

Ainsi, pour les centres qui fournissent à eux seuls l’effectif d’une compagnie, pas de difficulté ; pour les autres, et même pour les plus petites communes, on peut, on doit arriver par un procédé d’agrégation progressive à créer d’abord des sections, puis des compagnies, qui, une fois que la Commission spéciale aura constaté qu’elles sont parvenues à un degré suffisant d’instruction, n’auront qu’à se grouper par quatre pour demander à constituer un bataillon scolaire.

Le Congrès de la Protection de l’enfance. — Dans la dernière quinzaine du mois de juin, le Congrès international pour la protection de l’enfance s’est réuni au palais du Trocadéro. La première séance s’est ouverte sous la présidence de M. Georges Bonjean. On a entendu les rapports des commissions sur les diverses questions inscrites au programme du Congrès. Les hommes compétents de la plupart des nations de l’Europe et de l’Amérique ont pris part aux débats. Un grand nombre de vœux ont été émis ; quelques solutions pratiques ont été adoptées, Nous attendrons la publication du compte-rendu du Congrès pour revenir sur la question qui nous intéresse particulièrement : celle du vagabondage et des moyens les plus propres à assurer la fréquentation régulière de l’école par les enfants moralement abandonnés.

Nécrologie. — Le bulletin d’instruction primaire du département de l’Indre, du mois de juin, contient le compte-rendu des obsèques de M. Valade, inspecteur d’académie, mort subitement, le 30 mai dernier, au retour d’une inspection au collège d’Issoudun. M. Valade, après avoir occupé pendant plus de vingt ans la chaire d’histoire au lycée d’Évreux, était entré dans l’administration académique et fut successivement inspecteur d’académie à Digne et à Châteauroux. Le gouvernement du 16 mai l’enleva par disgrâce au département de l’Indre et l’envoya à Cahors. Il revint à Châteauroux où, par la droiture de son caractère, il avait su conquérir les sympathies de tout le monde. M. Régnier, inspecteur d’académie à Tours, délégué par M. le recteur, M. Appert, proviseur du lycée, M. Bouteiller, professeur de rhétorique, M. Chollet, inspecteur primaire, ont prononcé des discours sur la tombe de M. Valade et rendu hommage, en termes émus, au caractère et aux mérites de ce fonctionnaire justement regretté.