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REVUE PÉDAGOGIQUE

Sur 584 examens d’admission aux écoles normales primaires, à proportion est d’un aspirant pour 2 aspirantes ;

Sur 16,676 certificats d’études primaires, la proportion est à peu près égale ;

Enfin, les 476 certificats d’études primaires supérieures se répartissent ainsi : 296 pour les garçons et 180 pour les filles.

Nous abrégeons la liste ; mais il est à remarquer que si, d’après le mémoire en question, l’on ajoute aux 43,016 candidats dont nous venons de parler, les 4,970 candidats aux bourses dans les lycées et collèges ou aux écoles spéciales du gouvernement, on trouve un nombre total de 44,986 candidats pour les trois premiers trimestres de l’année 1885.

Notons que les dépenses de toute nature que nécessitent les examens s’élèvent à 150,000 francs.

Droit du préfet en ce qui concerne l’imposition d’office pour constructions scolaires. — La commune de Giry s’était pourvue devant le Conseil d’État pour demander l’annulation de deux arrêtés pris par le préfet de la Nièvre qui avait fait procéder d’office à l’’adjudication des travaux d’école, et ordonnancé le paiement d’un acompte à l’entrepreneur.

Le Conseil d’État, par décision du 13 mars 1885, a rejeté la requête pour les motifs suivants :

Aux termes de la loi du 20 mars 1883 les frais de construction des maisons d’école, dont la création a été décidée conformément aux lois, constituent pour la commune une dépense obligatoire.

Si un conseil municipal a voté, avec la construction d’une école, les ressources nécessaires et approuvé les plans, si la commune ne justifie d’aucune différence dans lesdits plans, le préfet, pour poursuivre d’office l’exécution, n’a pas à consulter le Conseil général. C’est seulement, en effet, à défaut d’un vote du conseil municipal, ou en cas de refus, que le préfet doit, avant de procéder d’office. prendre l’avis du Conseil général (art. 45 de la loi du 1er juin 1878 et art. 16 de la loi du 20 mars 1883).


Nécrologie.

M. E. ANTHOINE

La Revue pédagogique vient de perdre un de ses collaborateurs les plus aimés en la personne de M. Anthoine, inspecteur général de l’enseignement primaire, décédé à Paris le 1er décembre, à l’âge de cinquante-quatre ans. Nos lecteurs qui, le mois dernier encore, pouvaient apprécier le charme des pages si fines sorties de sa plume de