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LE COMITÉ DE L’AFRIQUE FRANÇAISE

territoire, trop faible pour les intimider et les tenir en respect, Crampel et Fourneau avaient pu emmener une escorte plus nombreuse et mieux pourvue, l’un n’aurait pas été forcé de reculer devant l’attaque d’une tribu de sauvages, et nous n’aurions pas à ajouter le nom de l’autre à la liste, déjà si longue, du martyrologe africain. L’initiative privée, en Angleterre et en Allemagne, a suffi pour trouver des millions en vue des expéditions des Stanley, des Peters, des Wissmann. Serions-nous donc incapables du même effort ? Et nous verra-t-on marchander ou refuser par indifférence les ressources nécessaires à ceux de nos compatriotes qui, dévoués à la gloire et à la richesse de la France, ne marchandent, eux, ni leurs peines, ni leur santé, ni leur vie ?