Page:Revue pédagogique, second semestre, 1891.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
59
LE CONCOURS PÉDAGOGIQUE DE SCEAUX

nous préside aujourd’hui de choisir son heure pour introduire dans le palais académique, — par la petite porte, à titre auxiliaire, — la langue d’oc. Alors cette Cendrillon de l’école primaire méridionale, parée enfin par nos poètes de la belle robe couleur du soleil, sera reçue avec les honneurs de l’étiquette universitaire. Pour réaliser ce conte de fée, ne suffit-il pas, cher maître, d’un léger coup de la baguette de Prospéro ?

En attendant, répétons à travers notre cher Midi, avec d’Astros, l’Hésiode gascon, — et c’est un conseil dont Florian se trouva bien, même au Nord, — qu’il n’y a pas de honte à faire sonner à l’occasion le noble idiome des aïeux et que le frère ne doit pas se détourner du frère, en l’entendant parler la langue de la mère commune :

Tourno, tourno fray, é demoro ;
Naujos hounto d’augi toun fray
Parla la lengouo de ta may.