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REVUE DES PÉRIODIQUES


LA FILOSOFIA DELLE SCUOLE ITALIANE.

Octobre-Décembre 1876.

Octobre. M. Mamiani achève son étude sur l’évolution. À la place de la cosmologie darwinienne, il propose la sienne propre, fondée sur l’existence d’une multitude infinie de monades douées d’une puissance spontanée de développement. Il en reconnaît de trois sortes : les monades organiques, les monades sentantes, les monades pensantes. Il conclut ainsi : « Au fond un seul concept domine toutes ces considérations : à savoir, que la science expérimentale doit se renfermer dans ses limites naturelles, que la genèse première comme la dernière fin de tous les êtres est presque toujours obscure et inacessible à la connaissance humaine et qu’enfin ce qu’on en peut savoir ne doit provenir que des spéculations métaphysiques… Plus on approfondira la comparaison entre l’homme et la nature, mieux on verra les différences qui les séparent. À mon avis, il sortira de ces recherches une conclusion solennelle, définitive, qu’il n’y a d’évolution réelle et illimitée que dans l’ordre des êtres raisonnables et moraux.

M. Ferri répond à une critique de ses théories sur la méthode en psychologie contenues dans le n° précédent. Il distingue trois méthodes principales, celle de la Scolastique, celle de Hegel, qui est aussi celle de Condillac, celle enfin des Anglais modernes ; et il croit qu’aucune d’elles ne peut, réduite à ses seules forces, découvrir la vérité psychologique. « Elles doivent se corriger les unes par les autres et s’harmoniser en une méthode unique, selon les exigences des problèmes psychologiques si divers et si intimement liés cependant, selon les aspects multiples dans leur unité de la vie intérieure… »

M. Mamiani continue d’exposer une philosophie de la religion : De la morale religieuse et de ses différences avec la morale naturelle et la morale juridique, tel est le point traité dans le présent numéro.

Suit un article intitulé : « Conséquences des théories philosophiques modernes dans les sciences morales et sociales, i II est inspiré par une lecture du livre de M. Caro : Problèmes de Morale sociale.

M. Mamiani publie une première lettre adressée à M. L. Luzzati, le plus en relief des modernes économistes de l’Italie. On sait que M. Luz-