Aller au contenu

Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, IV.djvu/351

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
341
périodiques. — Mind.

jons, sans oser les attaquer — Sens moral. À 13 mois l’enfant paraît mécontent d’être traité de méchant : à 2 ans et trois mois, il partage une friandise avec sa sœur, après quoi, il se qualifie de « bon ». À 2 ans 7 mois, on le surprend à commettre un petit vol : il se montre très-embarrassé, « quoique jusqu’alors il n’eût subi aucune punition », — Timidité. Les enfants ont peur des étrangers ; mais ils ne commencent pas par la timidité : c’est vers 2 ans et 3 mois que Darwin en a noté le début. — Moyen de communication. Sur ce point, les observations de Darwin se rapprochent beaucoup, comme il le fait observer lui-même, de celles de M. Taine.

M. Bain continue son étude sur l’Éducation comme science et commence l’examen de la culture des sentiments comme base de l’éducation morale.

D. Greenleaf Thompson. Connaissance et croyance. Travail étendu sur un point fort obscur de la psychologie. La croyance, comme le fait remarquer l’auteur, est l’un des phénomènes mentaux dont il est le plus difficile de déterminer la place. Il rappelle que James Mill, dans son Analysis, a essayé de l’expliquer par une association indissoluble ; que Stuart Mill, dans la dernière édition de l’œuvre de son père (1869) ; Bain,dans The Emotions and the Will —, enfin James Sully, dans Sensation and Intuition (4e Essai), ont traité la même question. Le travail de M. Thompson peut se résumer ainsi : La croyance est une forme de la connaissance : ces deux états de l’esprit ne peuvent donc pas être étudiés séparément. Tout acte de connaissance, quel qu’il soit, implique cinq éléments indécomposables : conscience d’une différence, d’une ressemblance, du temps, d’une représentation, d’une puissance active (du moi). Tout acte de croyance, quel qu’il soit, implique les mêmes éléments. La connaissance, dès le début, se présente sous deux formes bien marquées : connaissance présentative, c’est-à-dire qui se rapporte à l’expérience présente ; connaissance représentative qui se rapporte à l’expérience reproduite.

L’auteur fait remarquer d’ailleurs que chacune de ces formes de la connaissance implique des éléments pris à l’autre.

« La croyance se rattache à la connaissance représentative et varie avec le degré de représentation. Là où l’élément représentatif prédomine, l’état de conscience est plutôt une croyance qu’une connaissance. Là où. l’élément présentatif prévaut, c’est plutôt une connaissance qu’une croyance. On peut donc dire que la croyance est la conscience d’une expérience comme représentative. »

Carveth Read. Sur quelques principes de Logique. Travail très-technique qui ne peut être analysé. L’auteur s’attache surtout à développer les théories logiques exposées par Herbert Spencer dans ses Principles of Psychology, tome II, 6e partie.

G. Croom Robertson examine le récent ouvrage de M. Leslie Stephen : English thought in the XVIIIth. Century (que la Revue philosophique étudiera très-prochainement). Hume est le coryphée de tout