Mais laissons de côté ces difficultés psychologiques. Quelle autorité peut-on accorder à l’affirmation métaphysique, sur laquelle le livre repose en partie, que l’être est à la fois sensation par le dedans et mouvement par le dehors.
Bruno Weiss : Études sur la dialectique de Frédéric Schleiermacher (suite).
Schleiermacher est toujours resté fidèle au principe qu’il formulait dès 1811 : « Le rapport de l’absolu, de Dieu au monde est enveloppé d’obscurité. » Il admet un principe transcendantal et inconnu de toute pensée et de tout vouloir. Le sentiment nous révèle sûrement son existence. En lui, les deux idées de Dieu et de la nature trouvent leur conciliation, et par lui nous sommes forcés de croire qu’elles ne sont ni identiques ni indépendantes.
R. Eucken : Histoire et critique des concepts fondamentaux du présent (Leipzig, Veit, 1878). — Histoire sommaire de la terminologie philosophique (Ibidem, 1879).
Ulrici fait un grand éloge de ces deux ouvrages. Il cite, comme un modèle en son genre, l’analyse du concept de l’expérience. Tandis que la critique philosophique domine dans le premier ouvrage, le second se recommande surtout par l’exactitude des recherches historiques. On pourrait tout au plus souhaiter dans l’un comme dans l’autre un style plus simple et plus clair.
Otto Caspari : Les problèmes fondamentaux de l’activité théorique. 1re partie : L’évidence philosophique dans son rapport avec la recherche critique de la nature de l’entendement (Berlin, Grieben). Analyse par Fred. de Baerenbach.
De Baerenbach conteste, comme on devait l’attendre de lui, la justesse des critiques dirigées par Otto Caspari contre quelques-unes des théories kantiennes. Il loue, en revanche, et défend contre B. Erdmann, l’interprétation donnée par Caspari au concept de la chose en soi, comme d’un concept limitatif (Grenzbegriff). L’ouvrage est une heureuse contribution à cette philosophie du relatif, dont la théorie critique de la connaissance a posé le premier et inébranlable fondement.
