existe-t-il pareil centre pour l’écriture ? Tous les peuples connus écrivent avec la main droite ; le centre de l’écriture est donc situé dans l’hémisphère gauche. Nul doute qu’il n’y ait une connexion intime entre les deux centres, puisque les altérations du langage sont en général corrélatives des altérations de l’écriture ; nul doute cependant qu’il soit impossible de préciser le point d’union à cause de l’extrême complexité des fonctions. M. Vogt recherche ensuite quelle est l’action de l’hémisphère cérébral droit ; il prouve par des expériences et des faits pathologiques que nous contrôlons avec nos yeux, c’est-à-dire avec les deux hémisphères, les distances et les directions de l’écriture, mais à peine la forme des caractères ; enfin il trouve, dans l’organisation des yeux, des hémisphères cérébraux et des extrémités antérieures, les principales conditions de l’écriture du gaucher.
Espérons que les tentatives de MM. Erlenmeyer et Vogt seront poursuivies avec succès. Les matériaux ne manquent point à la physiologie de l’écriture. Pour ne rien dire de ces documents qu’on appelle communément des autographes, la paléographie, cet autographe de l’humanité, d’abord pesant et carré comme les premières lettres de l’enfant, puis courbe et preste, enfin immobile dans ses allures composites, ne doit-elle pas offrir d’utiles contre-épreuves aux données de l’expérience ?
