Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/29

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cessifs, petits et suspendus tels que les osselets, le liquide labyrinthique, les tympans cochléaires et la membrane de la fenêtre ronde aboutissant à une irritation continue de la papille. Ici encore, sous les sensations spécifiques, il y a un ensemble qui leur sert de soutien.

La fonction vocale est en rapport si intime avec les sensations de son qu’il convient d’en dire quelques mots. Pour nous, la question se concentre sur le fait de la parole intérieure. Les discussions qui ont eu lieu sur sa nature peuvent être négligées ici sans aucun inconvénient, car il me semble que tout ce qui importe à notre étude peut être réduit à quelques propositions claires et incontestables. Les voici. La parole intérieure est nécessairement constituée par des images vocales, réductibles aux seules sensations des images motrices de l’organe de la voix. Les éléments moteurs, qui existent chez tout le monde, sont plus facilement perçus par quelques-uns (type moteur). Même remarque en ce qui concerne le chant intérieur, avec cette différence que la conscience du mouvement s’accentue davantage : rythme, mesure, vitesse, lenteur, affaiblissement, renforcement, etc.