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PÉRIODIQUES.. — The Platonist.


THE PLATONIST.


Tel est le titre d’une nouvelle Revue qui se fonde aux États-Unis et doit nous traduisons littéralement le programme  : il est adressé « Aux amis de la Philosophie ».

« Ce périodique mensuel est spécialement consacré à la diffusion de la philosophie platonicienne dans toutes ses phases. Dans ce siècle dégénéré qui fait l’apothéose des sens, qui a l’absurdité de considérer le matérialisme comme une philosophie, qui popularise la folie et l’ignorance, qui montre réalisé dans les actes de millions d’hommes le dicton : « Gagne de l’argent, bois, mange, amuse-toi, car nous mourrons demain ; » il est nécessaire qu’un journal se fasse l’interprète sincère, hardi, intrépide de la philosophie platonicienne, — philosophie totalement destructive du sensualisme, du matérialisme, de la folie et de l’ignorance. Cette philosophie reconnaît l’essence immortelle et la divinité de l’âme humaine ; elle met le bonheur suprême à s’approcher de l’Un absolu et à s’unir avec lui. Sa mission est de soulager l’âme des liens de la matière, de la conduire à la vision de l’être véritable, des images à la réalité, en un mot de la vie sensible à la vie intellectuelle.

The Platonist contiendra : 1o des articles originaux, revues et commentaires ; on s’occupera surtout de l’explication et de l’application pratique de la morale platonicienne ; on démontrera qu’il y a des choses plus dignes de l’étude et du temps d’un être intelligent que la politique, les amusements et l’argent ; — 2o des traductions des écrits de philosophes platoniciens ; plusieurs de ces précieux ouvrages sont encore inconnus même des érudits ; — 3o la réimpression d’ouvrages épuisés ; on s’occupera spécialement de publier de nouveau les écrits de Thomas Taylor, le plus pur platonicien des temps modernes ; — 4o des esquisses biographiques des héros de la philosophie.

Le directeur s’efforcera de rendre The Platonist intéressant et utile pour le penseur, l’érudit et le philosophe. »

Th. M. Johnson.

Osceola (Missouri).




Dans l’Athenæ du 30 octobre 1880, M. Frédéric Pollock, dont l’important travail Spinoza, his life and philosophy sera bientôt étudié ici, expose le résultat de ses dernières recherches sur les manuscrits de Spinoza. Sur le conseil du Dr B. Auerbach, il a cherché s’il n’existerait pas dans les archives de la Société royale de Londres des parties inédites de la correspondance de Spinoza avec Oldenburg, premier secrétaire de cette Société. Il n’a découvert que deux lettres autographes déjà publiées (VI et XV). Mais il a noté beaucoup de variantes,