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science en psychologie, 4o la méthode positive en psychologie, 5o enfin la psychologie positive et les problèmes philosophiques. C’est sur ces cinq points que porte également la discussion engagée par M. Pasquale d’Ercole. Sa critique a au moins le mérite de la clarté ; elle se lit facilement, mais elle est plutôt vive que convaincante, dans son ensemble au moins. M. Pasquale d’Ercole se tient un peu trop en dehors des doctrines qu’il combat.

Dans le même numéro, M. Bonatelli présente quelques observations sur la logique de Bain. Il est impossible d’analyser cet article, qui ne se compose que de critiques détachées portant sur des points divers. Le but de M. Bonatelli a été de montrer que « toute la bonne volonté, la patience et la science ne suffisent pas à nous préserver de tomber dans des erreurs grossières quand nous avons sapé les principes fondamentaux de la science. »

Dans la livraison d’août, M. Leopoldo Cecchi publie un travail sur « l’histoire de la culture et les sciences philosophiques à notre époque. »

Dans le numéro d’octobre, signalons « L’analytique des principes », par M. F. Tecco, sérieuse étude sur la philosophie de Kant, et « Du vrai sens du mot αιτια (cause) dans le Philèbe de Platon » par A. Chiappelli.

Bibliographie. — Avril. — La doctrine de Helmholtz sur la perception, par L. Ferri. M. Ferri analyse les théories d’Helmholtz et compare ensuite ces théories à celles de l’école anglaise et de quelques philosophes italiens. Plus proche de Kant que ne l’est Spencer, Helmholtz attribue à l’esprit et à ses facultés une plus grande valeur, l’activité de la pensée est contenue pour lui dans le premier exercice des fonctions de la sensibilité, tandis que Spencer ne voit à la base de la vie mentale que l’association et la dissociation des sensations élémentaires. « Tous deux regardent les qualités sensibles comme de simples signes ou symboles de la réalité extérieure. Ils représentent en cette question la rencontre et à peu près l’accord de la science et de la philosophie, sauf que, comme je l’ai dit, le physicien allemand conserve à l’esprit une énergie propre, dont le principe immanent à priori et nécessaire de causalité est la preuve la plus éclatante, tandis que le philosophe anglais explique ce même principe par l’hérédité et l’évolution. » Tenant aux philosophes italiens, surtout M. Mamiani, ils ont insisté sur un fait très important au point de vue de la théorie de la connaissance, sur la passivité, état psychique qui est la preuve la plus solide des relations réelles de deux forces distinctes.

Juin. — De l’invention dans les arts, dans les sciences et dans la pratique de la vertu, par E. Joyau. Analysé par Giacinte Fontana, qui déclare ce livre « recommandable par la modération des opinions, par la clarté et la noblesse du style. » — Philosophie du droit, par V. Lilla. Naples, 1880. Analysé par M. Agostino Tagliaferri. M. Lilla veut que la méthode employée ne soit ni exclusivement rationnelle et abstraite,