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C’est un élément d’exactitude bien qu’approximative, — Réserve judicieuse de Paul Janet. — La déduction auxiliaire de l’induction. — Confusion des limites de la preuve et de la découverte, — L’identité comme guide pour appliquer le procédé déductif. — Le phénomène étudié dans les cas de la plus grande simplicité. — Dangers de ce procédé. — Exemples notables dans l’histoire de la science et de la philosophie, — Théorie de Descartes exagérée par Malebranche. — L’intervention du procédé déductif exige la vérification, par le calcul, l’observation et l’expérience. — De la combinaison des deux procédés inductif et déductif résulte la méthode scientifique. »

Cette sèche indication des grandes lignes d’un chapitre suffit pour donner une certaine idée du livre. On le voit, ces conférences sur la logique sont un essai judicieux et expérimental d’éclectisme, dans lequel l’exposition raisonnée des systèmes a le pas sur la didactique, sans faire tort à celle-ci. Ce mélange d’érudition, de critique et de dogmatisme, constitue même, la véritable originalité de l’auteur. La traduction des Conferencias aurait sans doute facilement droit de cité dans notre enseignement, En tout cas, il sera utilement consulté par les professeurs plus ou moins familiarisés avec la langue de l’auteur, et l’on y trouvera au besoin, de précieux matériaux pour la composition d’un cours de logique, qui manque à nos classes de philosophie.

Bernard Perez.

Valenti y Vivò. — La biología en la legislación, o breve examen de la medicina y del derecho penal en sus actuales bases anthropológicas. Grand in-8o, 38 p. Barcelone, 1881.

Dans ce discours inaugural, lu en, séance de l’Académie royale de médecine et de chirurgie de Barcelone, M. Valenti y Vivò, professeur de médecine légale et de toxicologie à l’Université, s’est proposé d’indiquer les rapports étroits de la législation en général, et de la législation pénale en particulier, avec la science médico-anthropologique, La première partie de ce mémoire, peut-être un peu diffus d’exposition, un peu trop surchargé de termes techniques, mais louable pour la méthode rigoureuse et la véritable science de l’auteur, est une rapide revue des progrès accomplis par l’anatomie, la physiologie, la fréniatrie, en un mot, par la médico-anthropologie, base logique de la médecine légale.

L’auteur aborde et discute à sa façon cette essentielle question de la liberté humaine qui, sous quelque forme et en quelque endroit qu’elle apparaisse, a toujours le privilège d’intéresser vivement les esprits philosophiques. C’est un fait positif, comme le remarque M. Valenti y Vivò, que les lois actuelles, sans aucune exception, ont pour fondement la doctrine du libre arbitre ; toute l’économie du code moderne se trouve ajustée à ce concept de la liberté de sentir, de penser et de