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niers chapitres de ce livre, où respire un sentiment élevé de la dignité humaine, un rare amour du vrai et de la science indépendante.

L. Ferri fait bon accueil à la deuxième édition du livre de M. Bernard Perez : La psychologie de l’enfant (les trois premières années).

B. Labanca : Les distractions mentales. — Toute distraction mentale est un défaut, mais de quelle faculté ? de l’intelligence ou de la volonté, de l’attention ou de la mémoire ? L’auteur, qui s’est posé ces questions, essaye de les résoudre par l’interprétation de quelques faits d’ordre psychologique, physiologique et pathologique. Il paraît pouvoir s’arrêter à cette conclusion que le phénomène des distractions mentales a son siège principal dans le mémoire et que le manque d’attention qui les accompagne n’est jamais absolu, mais relatif, relatif au fait reproduit sans cohérence par rapport au même fait une fois produit devant nous. On voudrait plus de faits pour ; appuyer une conclusion un peu plus nette.

B. P.

Rivista sperimentale di Freniatria e di Medicina legale.
Anno VIIe, fascicolo IVe,

De la mesure du temps dans les actes psychiques élémentaires. La période physiologique de réaction chez les aliénés, par le Dr Buccola (suite).

Le Dr Buccola poursuit ses intéressantes recherches de psychométrie, et après avoir étudié l’idiotie, l’imbécillité et les divers degrés de la démence, il passe à l’examen des autres types de maladies mentales. Ses expériences nouvelles, faites pour la plupart sur des femmes, se réfèrent aux différentes formes d’exaltation et de dépression maniaque, à l’épilepsie, au délire systématisé primitif, et à un cas intéressant d’idées fixes, sur lequel nous donnerons quelques détails. Au point où il en est arrivé, le Dr Buccola croit être en possession d’un nouveau critère sémiologique pour l’étude de la folie.

Dans sa nouvelle série d’expériences, l’auteur a mis en usage les excitations tactiles et lumineuses, qu’il avait fallu abandonner dans les expériences faites sur les idiots et les déments. Les excitations lumineuses ont été produites par l’illumination instantanée d’un tube de Gessler, les excitations auditives par le bruit d’une petite sonnette, les excitations tactiles par l’impression d’un pinceau. Chaque excitation était précédée par un signal d’avertissement. Enfin, avant d’entreprendre les expériences, on a eu soin d’exercer les malades pendant quelques jours et de leur apprendre comment il fallait réagir aux excitations.

Ne pouvant suivre l’auteur pas à pas dans l’examen détaillé de chaque sujet, nous nous bornerons à citer les conclusions générales que fournit