Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/152

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des enfers ; imitez ses habitans, qui poussèrent des cris de joie. Je me plais à laisser éclater cette joie : plus elle sera grande, plus votre confusion sera complète.

Gloire à la théologie ! le moine passa la nuit dans les bras de la belle et ne pécha pas.

Comment cela se fit-il ? me direz-vous mes frères. Voyons, devinez, chrétiens ; devinez philosophes !

Vous, philosophes sans vertu, vous me répondez : Il était malade ? — Non. — Il fit usage du procédé d’Origène (b) ? — Non, mille fois non. Anathême !

Vous, chrétiens accoutumés aux miracles et aux exploits des saints, vous me répondez :

Il portait autour de ses reins un chapelet d’agnus-castus ? — Non, mes très--

  1. (b) On sait que, tenté par le démon de la chair, il coupa le mal dans sa racine.