lible de la disparition de la propriété féodale[1].
Voilà donc le règne du capital arrivé, non point parce que le travailleur a été chassé du sol, mais au contraire parce qu’il en a pris possession, Or si, laissant de côté les déclamations, nous examinons les faits, nous voyons que le revenu du capital était, dès l’origine, soumis à la même loi d’abaissement que le revenu de la propriété foncière. L’abaissement du taux de l’intérêt est un phénomène aussi inévitable que l’avait été la substitution du servage à l’esclavage, et du travail libre au servage.
La cause en est la même, c’est que l’homme aime trop pou le travail manuel pour en donner une minute à autrui gratuitement. A cet égard, on fait au régime capitaliste deux reproches contradictoires. Il a rompu tout lien d’amitié entre l’ouvrier et le patron, disent les sentimentalistes. — II est affamé de surtravail plus que ne l’a jamais été l’esclavagisme, disent les raisonneurs « glacés ». Mais c’est parce que l’ouvrier n’est plus le « compagnon » de l’entrepreneur, c’est parce que le patron est bien souvent une qu’il ne lui donne, on peut en être certain, aucune seconde de son travail. En vérité, les ouvriers avaient-il attendu les révélations de Marx sur les mystères de la plus-value pour obtenir une proportion exacte entre les heures de travail et le salaire ?
L’histoire et la méthode comparative ne sont appelées chez Marx qu’à confirmer une conclusion
« raison sociale »,
(1) Courcolle-Seneuil, Traité des Opérations de banque, passim. Anatole Leroy-Beaulicu, l’Empire des Tsars et les Russes.
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