Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1680, Part1, A-D.djvu/8

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me fait croire que la Langue Françoise ne lui est peut être pas indiferente. C’est aujourdhui l’amour des Nations les plus polies ; & elle dispute de la beauté avec toutes les langues mortes. J’ofe, MONSEIGNEVR, dans cette créance, me flater que VOTRE ALTESSE SERENISSIME ne trouvera pas mauvais la liberté que je prens de lui dédier un Dictionnaire tiré de nos plus excellens Auteurs.

A qui peut-on MONSEIGNEVR, avec plus de justice, consacrer ses veilles qu’à un PRINCE, pour qui toute l’Europe intelligente a de l’admiration ? & qui n’admireroit pas la grandeur de Votre Esprit, la solidite de Votre jugement, la hauteur de Vos connoisances, Votre pénétration dans les choses les plus dificiles, l’étenduë de Vos lumieres dans les ténèbres de l’ancienne Histoire, & tous ces rares avantages qui porteront la gloire de Votre Nom jufqu’à la dernière posterite. Le Livre immortel qui a pour titre, MONVMENTA PADERBORNENSIA, est une preuve éclatante de la profonde érudition de VOTRE ALTESSE SERENISSIME. Que cet ou-


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