Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1694, P1, A-L.djvu/8

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çus de SON ALTESSE Monseigneur le Margrave vôtre tres-illustre Pere, & de Vous, MONSEIGNEUR, tant à Bâle qu'en cette ville, ne m'a pas permis de hesiter un moment sur le choix que je devois faire ; j'ai embrassé cette occasion avec joye, & ne pouvant ni m'aquiter des singulieres obligations que j’ai à V. A., jai été ravi de lui pouvoir donner au moins en cela, un témoignage public de ma gratitude.

Tous ceux qui ont l'honneur d'aprocher V. A. se loüent de la douceur & de l'humanité avec laquelle vous avez accoûtumé de les recevoir ; J'en ai fait une favorable experience, & quelque indigne que j'en sois, V. A, n’a point fait de difficulté de me soufrir, & de m'admettre à sa conversation, avec une bonté si particuliere, qu’elle m'engage à en conserver toute ma vie le souvenir & le ressentiment.

J'aurois souhaité, MONSEIGNEVR, de pouvoir presenter à V. A. quelque chose de mon chef qui lui pût être agreable ; Mais n'étant pas en état de le faire, & ma profession me fournissant d'ailleurs un moyen de lui marquer mon zêle & mon attachement à son service je prens la liberté de lui dédier un Dictionnaire que j'ai fait imprimer pour l'usage de ceux qui prennent plaisir d'aprendre la langue Françoise, qui par sa pureté, par son elegance, & par sa politesse, se fait estimer & rechercher de toutes les Nations de l'Europe.

Le Genie merveilleux que V. A, a fait paroître dans l'étude des Sciences & des Arts libéraux, & la facilité surprenante avec laquelle elle a apris diverses Lan-


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