Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1694, P1, A-L.djvu/81

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Angle, s. m. Terme de guerre. Ccft en parlant de bataillon, l’un des coins.iiubataïUoa ( lly apluficuts angles Jaasiin bataillon. Lesangl;;sde la tète & ceux de !a queue Ganii un an»le, dégarnir un angle d’un bataillon, d.;"cndie l’an- gle d un batailIon.cmouiTer l.s angles d’un bâtai Ion. ) i^Tj/iM.i, An^licam. t/tj. Il femble fcnlement ufite au fcminin. 11 fc dit del’Eglifcdes Anglois.Sc veut dire qui regarde l’A n- glcteric. ( Défendre l’Eglife Anglicane. On tâche à dé- truite ia Religion Anglicane, mais en vain. Piulicurs ont traite des libcrtcz de l’EgUle Anglicane, ik de l’Eglife Galli- cane. ) AnilK.fme,Cnt. Façon de parler Angicife. Les Anjlois.&ceux <]ui lavent bien lAngloiS, font rujctsà faire des aits^liaf.ncs , lois qu’ils écrivent , ou qu’ils parlent Frsn^ois. ( Ce qu’il écrit en François eft plein d’^i^l-cfntu. C’eft un purangU- cifme. Tomber dans des anglicifrnes. ) . , Anglois, /Tw. Langage djnt le fervent les Anîiois pour expri- mer leurs penfces : le fond de l’Anglois eft Saxon fc Fran- çois , & c’eft une rres belle langue. On y rrouye toutes Ibrtes de mois pour s’exprimer avec beaucoup d’cnergij. [Apr;ndre l’Anglois , entendre l’Anglois, parler Anglois, la- voir 1 Anglois. >!ontrer l’Anglois. )

Angoisse, Mot un peu vieux pour dire une douleur amere. [Les songes le faisoient rire dans les angoisses de la mort. Voi.l am. Voila un vilain dans de furieuses angoisses. Mol. Four. Leur salut est en danger dans cette terre de tribulation & d'angoisse. Pasc. 3 Plaidoié.]

Anguichure. s. f. Terme de chasseur. Bande de cuir qui eft ara- chée p.;run bout au pavillon du Cor , Scpar l’aurre aune boucie du corps du cor, Scquec.luiqui veur po.ter lecor,fe met en foiiiie de Baudrier. [Une angui:hure trop longue, trop courte, trop étroite. Couper une Anguichuie. Aiacher ranguic’iurc. Mettie l’anguichute.]

Anguillade, s. f. Foüet avec des peaux d’anguille. [Donner l’anguillade. Reg. Sat. f.]

{{sc|Anguille}, s. f. Poisson d’eau douce, qui a la chair gluante, virqutu(è,& mauveile ,quieft long.gUniint , fans écailles, qui eft couvert, de p^au, qui a la boueh.-afiez grande, Regar- nie de petites dents avec deux nageoires auprès des ouies. A.N’GuLAiR.E,aii. Qi^i eft a angles. [Côté angulaire,] Il vient an Latin attgufitru. "PitURE ANCilA RE, Ces mots au figuré marquent Jefus- Chrift. [Ils rejettent cette jicncitngul.wr. Cette pierie choi- lie que les Juifs ontrejcttée. Pcrt-Keyal. St. Ptofpcr , Lh. 37. Je m’en vais mettre pour fondement ds iion uncpieiie an- gulaiic. Pnt.Jl^ai. ifate C. :8. ) A N L AnieR, ou nfniiT.f. m. On l’écrit de l’une ou de l’autre façon ; miis on ae prononce pcinr la lettre S. C’eft celui qui<’,arde de! ânes,fc qui en a foin.C’cft a.ifîi celui oui s des ànes.qui l.s nourrit, qui les conduit au marché, chargez dema :c!::ndifes, qui les loué’ .1 ceux qui en ont befoinBcquifait fon profir in lait des àncfTes qui lui apaitiennent. [ Un rude aaiei , uu tnechant ânie-r. • Un a-.iit fon fceptr» à là main Menoit en Empereur Romain Deux courlîe’S à longues oreilles. La font. fat. /.:.] Anim AL,f.m. Ce mot eft rout Lntin. C’eft un Etre qui a du feniimcnt , &: qui eft capjble d’exercer les fonélions de la vie par le moiend’un principe qu’on aptUe aixc. [L’aaimalle divifceuiaifonn.ible, Scirrailonnabie. La femme eft comme on dir, mon mairie. Un cerra n animal difirile à connoirre, Etdeqii lanatjre eft fon encline au mal Et comme un animal eft tou.ours animal Er ne ferj lamjis qu’animal en fa vie La femme eft toujours f?inme, &c. Mo’. iz /r a-Koar’-ix a. 4. Ta- ] ’ ^n’imil ,f.m. Ilfe pieiid fi^urémentSc veut dire une perfon- ne qui n’a, ni efpit. ni feus commun Si j’en-difois dav.inta- ge , ledeHnirois T. d. L Qm;; poutroit-on faire d’un li inalo. ttu an mal , fi l’on n’en f.iiibit un foifoieur .’ .Aot. Luc T. 1. A N I f5 Menet n’eft rien qu’un animal. Tout ce qu’il fjir . il le fait mal Il ufcnrc quand il veut plaire. /::cljcUr. EMeaimele plus i’ot animal , qui jamais eut la forint d’hom- me. Comi rj: :.l.i. ] ^ntma aii:m.ilt..dj. Il yicnt du Latin ar.irr.tth, k fit^nifie.qui eft d’animal, ecqui cftopofe au bon fens&à larsifon. Jtfprit animal, feutim.nt animil, partie animale. Leurs connoiC- lances ne chsngent point cette maniercanimaie de ne conce- voir les choies que par les fcni. Nicole, cJJ’^ttdt morale T. 1. Anin:er ,!.<. 11 vicr.t du La’i.i er.imtri. Donner l’ame & la i vie. [Dieu anima l’homme d un foufl» de vie. ^/r^.] ’

* ^.nimer. Rendre plus vif , eclia-affcr, donner de Ja force, du

j feu Se de la vigueiit. [ Anti.ier une p.i(iion , im difcours. .Aiil. Les jeu:: Je Irs amours q’iii ’voloient autour délie. I Animoientfcs apjiS: larendoicmphis belle. I * animer ,v.a. RcndrefenfiMe. Jepouriois dcinn plainte ini- mer une fouchc. Co>,t.l’ot.

  • ^r.imtr , v. a. Terme de Sculpttur. Donner luj air de vie

( animer le ma: brc. ) ’ ^iiimtr,v.M. )1 fe dit parmi Ici maîtres i dancer parlant du pas, & fignitie ptendreunairplusvifens’eljvant lur la poin- te du pié. ( Alons, Monllcur, Cour.gc, animez vôtre pas. )

  • animer, V. a. Encourager. Animer quelcun a laVangeance.

l’.iM. Si’Ji- ’ S. .■ imer, fuivi d’un Verbe, veut l’infîjiitif avec la particule a [animer un Prince à faire la guerre.]

  • S^aniiKtT,’v.r. le m*atiime,ie me fuit f.mnte,je rn’f.vi^nai. Prendre

courage de plus en plus. Faite paraître une nouvelle vigueur. Etre en colère. (C’eft un cheval qui s’anime de plus en plus. Etre anime contre quelqu’un. ..-JW. Rit. ) S’imimtr. Prendre un nouvel éclat. ( Elle ctoit animée d’une beauté capable d’être aimée. (Vi. Foi. ) ^n:m<.fti,ff. Haine, avctlion. ( Leur animofité ctoit grande contre le Roi. ^au. «^«m. / 8. ) AniSj/Tot. 11 vient du Grec. Plante qui fleuiit jaune, Je fait une tige ronde , un peu can.lét5ccreufe,avecplulieurs bran- ches ( Anis qui coniinciice à croîrre. ) ^n:i. Graine d’anis . blanche, un peu ronde, de fort bon goût, fc qui eft fech: 6c chaude. C Lanis crud, ou confit pris apiès le r pas,abailll les vapeurs, cuit les ctuditez & rend l’halei- ne agréable. S.mer de lanis.") AmvEiisftiRE ,«.^j. Teimen’i^lifi. Du Latin finiverfanui. Qui le fiit d’année en année au même jour. ( C’eft une fcte ani- verfairp. Faite uneproccflkm anivetla n.) ^niverjâire.f.i,.. Terme ..£|/r. S/.T’ ice qu’on fait tous les ans pour un morr. ( Célébrer lanivetfairc d’une perlonne. On uonno tautrefois tout fon bien à l’F^life pour fe fiùe duC diS anivetlaires. Fra Pnelo des l>é tficti, C’j.y. j. ) A N N. Annales. Voiez ^r.a/ei. Aam. ff.àutitia^t.na. Nom propre de f^mme. Les n#ms . qui viennenrdu niot-<’.n’Ccfontw/< ««’ft , mncne ,Tiaiiai,Sc iy’;"oi. ( Anne de Bolens maiitefle de Henri huitième Roi d’Angltterre, était belle , enjouée 8c brilloit de millequali- tez l-o! ledii’ircf .1 Hmri huittrme C. I. Néanmoins quoi que cliariRantc,fon amant lui fit couper la léte, S: il eut tort. ) ^•nie,r.'>'. Ce mot eft quelquefois un nom d’homme, f Anne de MontmotencietoitComié;ablede France. Anne .u,/.’»j. l’ctitebaf;ue , d or d’arg:nt ,oud autre métal > qui eft unie. Se qu’on fc m.r au doi^t. ^niejii. Tout cequi iftjond.Scenfotm’; de bajue. ( Anneaa de fer, dekton,aun.ïudeilef. ^ anneau ^1’oiir.mi^:i! ,ou anneau univerfel. C’eft une manière de fphêre cjmpofec d’un Equateur 3c de deuxcvnures,ou méridiens, d’argent oudecuivie, loqu.l!.- eftpropic iii’aire vorr l’heure qu il ell en quelque partie du m.^iiJe que Ion foir. f S: fervit de 1 anneau agronomique , pourvoir lh;iu«  qu’il eft.) Aknce,, Cf. Tems que le 5oIeilm.t a parcourir les fignesdu Zodi.ique, qui eft de 3*J jours, s heures, 43 minurcs. ( Annéa aftronomique. Civile , Grégorienne, Je le comblerai de jours Se d’années, ^m. AwitLéjd/ihti’tf fi-ij- Ce mot fe.dit 4«5 cjevcux & veui dite