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Page:Richepin - La Bombarde, 1899.djvu/318

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LA BOMBARDE




XVII


LES DEUX MÉNÉTRIERS


Sur de noirs chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers,
Par le royaume des morts
Vont deux blancs ménétriers.

Ils vont un galop d’enfer,
Tout en râclant leurs crincrins
Avec des archets de fer
Ayant des cheveux pour crins.

Au fracas des durs sabots,
Au rire des violons,
Les morts sortent des tombeaux.
Hop ! Dansons ! Cabriolons !