Page:Richepin - La Chanson des gueux, 1881.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
gueux de paris


Pour les vieux tendeurs qu’assomme
    Une ronfle à grippart,
On s’ camoufle en p’tit jeune homme,
    En tant’ figne-à-part.
Quand l’ pant’ a l’ doigt dans la miche,
    S’i’ n’ casque pas gros,
Gare au bataillon d’ la guiche !
    C’est nous qu’est les dos.

Si nos doch’ étaient moins vieilles,
    On les f’rait plaiser.
Mais les pauv’ loufoqu’s balaient
    Les gras d’ nos laisées.
Quand qu’all’ rappliqu’ à la niche,
    Et qu’ nous somm’s poivrots,
Gare au bataillon d’ la guiche !
    C’est nous qu’est les dos.

Bref, tout ça s’rait d’ la choquotte.
    Mais c’ qu’est triste, hélas !
C’est qu’ pour crever à coups d’ botte
    Des gens pas palas,
On vous envoie en péniche
    À Cayenn’-les-eaux.
V’là dans l’ bataillon d’ la guiche !
    Comment craps’nt les dos.

Vous savez, la p’tit’ coterie,
    L’ couplet d’à côté,