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Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/192

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LES BLASPHÈMES

Que votre gloire est un loyer qu’on vous accorde,
Que votre pourpre s’use et montre enfin la corde,
Et que vous n’avez pas fait l’homme, et que c’est lui
Qui vous a mis au front l’auréole qui luit,
Qui vous a tout donné, temples, sceptres, et trônes,
Et que, si vous vivez, c’est grâce à nos aumônes,
Et que, nous étant cause, et vous étant effets,
Nous pouvons vous défaire après vous avoir faits !


*



Alors je les poussai tous dans le Chaos sombre.
Et je vis les Dieux choir éperdûment dans l’ombre.

*



Quelle chute énorme ils font
Dans le mystère sans fond
Cela tombe et se confond.