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Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/219

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LA CHANSON DU SANG

J’aime un argotier au mufle de fauve,
Aux yeux de vieil or, aux reins embrasés,
Qui seul fait craquer mon lit dans l’alcôve
Et mon petit corps sous ses grands baisers.


LE SPADASSIN



 
Je suis tailleur à ma manière :
Car je taille et je ne couds point,
Et ma méthode routinière
Ne sait travailler qu’au pourpoint
Pour y fendre la boutonnière.

Et voyez si je suis galant !
Dès que la boutonnière est faite,
Sur la poitrine du chaland
J’y mets tout éclos pour sa fête
Un œillet rouge en m’en allant.

D’aucuns frappent comme on divague,
A tort, à travers. Moi, tout droit.