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Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/229

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LA CHANSON DU SANG


— Tu n’es qu’un chien. Je vais te ployer comme viorne.
— La viorne se redresse, et vous serez déçus.
Puis, si je suis un chien, ton Dieu n’est qu’une borne ;
Je lèverai la patte et pisserai dessus.

— Des entrailles qu’on voit dévider sont charmantes.
— Oui, c’est un de vos jeux, je sais. Quand tu voudras
Commence. Je prendrai mes entrailles fumantes
Et vous en cinglerai la gueule à tour de bras.

— Il faudra te tuer afin que tu sois sage.
— Soit ! je mourrai. Mais quoi ! réfléchis, pauvre oison.
Parce qu’un homme meurt, Dieu vit-il davantage ?
Tu ne prouveras pas que je n’ai pas raison.

LE TOURMENTEUR


Ho ! la canaille.
Que l’on s’en aille !
Ou ma tenaille