Aller au contenu

Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81
CARNAVAL

VIII

VERS LES SOMMETS


Assez ! assez ! La blague a perdu son tranchant
force de frapper le nez des dieux fossiles.
l’arme est comme le nez : tous deux vont s’ébréchant.

Laissons cette arme vaine au poing des imbéciles ;
Laissons les calembours, Muse, à monsieur Homais.
Viens, ma fierté répugne aux victoires faciles.

Viens ! Le Dieu qu’à mes coups orgueilleux je promets,
C’est celui dont l’espace et le temps sont les voiles.
Allons vers lui ! Montons ! Et du haut des sommets

Cherchons ses traces dans la forêt des étoiles !