Aller au contenu

Page:Richepin - Les Glas, 1922.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XII

VENT D’AUTOMNE

Vent d’automne qui les emportes,
Sois pitoyable aux feuilles mortes
Dont le vol de chauve-souris
Sans fin ni cesse recommence,
Avec des gestes de démence,
À zigzaguer dans le ciel gris.

Vent d’automne qui les bouscules
En farandoles ridicules,
Vent aux caprices sans remords,
Vent d’automne qui les emportes,
Sais-tu qu’avec les feuilles mortes
S’en vont aussi nos rêves morts ?