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MES PARADIS


XCVI

BALLADE DES MÉCHANTES ÉTOILES


Ah ! les étoiles éternelles
Nous attirent comme un aimant,
Avec leurs étranges prunelles
De topaze et de diamant.
Où vont silencieusement,
Trouant la nuit aux sombres toiles,
Ces abeilles d’or essaimant ?
Ne regarde pas les étoiles.

Car ces mystiques sentinelles
Versent dans nos cœurs le tourment
De l’infini qui luit en elles.
Nous qui passons, nous consumant
Parmi des rêves d’un moment,