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SQUELETTE DU TRONC.

traduire extérieurement, si les muscles pectoraux sont peu développés, par une série de nodosités correspondantes. Plus en dehors se trouve une seconde série de nodosités parfois également appréciables sous la peau, dirigée suivant une ligne oblique de haut en bas et de dehors en dedans. Elle correspond aux articulations chondro-costales.

La surface antérieure du thorax n’est sous-cutanée que sur la ligne médiane. Dans le reste de son étendue, elle est recouverte par les muscles ; en bas et en dehors, elle supporte les mamelles.


Plan postérieur. (Pl. 10, fig. 1.)


La partie médiane est occupée par le plan postérieur de la colonne dorsale, qui présente au milieu la crête épinière, latéralement les séries des apophyses transverses, et entre les deux les gouttières vertébrales. Les côtes sont en rapport, par leur tubérosité, avec les apophyses transverses, la tête et le col étant masqués par le rachis.

Les angles des côtes, situés plus en dehors, sont disposés suivant une ligne oblique de haut en bas et de dedans en dehors. Cette ligne part en haut de l’apophyse transverse de la première vertèbre dorsale, l’angle de la première côte se confondant avec la tubérosité. Entre la ligne formée par les angles des côtes et la saillie des apophyses transverses se trouve, de chaque côté, une véritable gouttière (vertébro-costale) que remplissent les muscles spinaux.

En haut et en dehors, ce plan supporte l’omoplate.


Plan latéral. (Pl. 9, fig. 2.)


Le profil postérieur est limité par la ligne des angles costaux, que dépasse un peu la crête épinière, surtout dans la moitié supérieure, il est régulièrement courbe. Le profil antérieur est également courbe et formé d’abord par le sternum, oblique de haut en bas et d’arrière en avant, puis par les cartilages des fausses côtes, dont le rebord prolonge la direction du sternum.

Cette courbe antérieure descend donc par en bas bien au-dessous du sternum, ce qui contribue à donner à l’ensemble du thorax, vu de profil, un aspect ovoïde très accentué. La saillie des cartilages costaux, qui forme l’extrémité inférieure de l’ovoïde, a été généralement méconnue. Elle a cependant, au point de vue morphologique, une grande importance, ainsi qu’on le verra plus loin par l’étude de la région sous-mammaire[1].

L’inclinaison du sternum par rapport à la verticaux est d’environ 20 à 21°.


La circonférence supérieure du thorax est circonscrite, en arrière par le corps de la

  1. Sur presque tous les squelettes montés, le thorax est trop court et trop ouvert en avant. Il est beaucoup trop distant du bassin. Il en est de même sur la plupart des dessins anatomiques.