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II

MYOLOGIE


GÉNÉRALITÉS


Entre les os, qui forment au centre la charpente du corps, et la peau, étendue à sa périphérie, se trouvent les muscles, qui à eux seuls comblent presque tout l’espace. Les vaisseaux et les nerfs, en effet, à cause de leur volume restreint, n’entrent pour ainsi dire pas en ligne de compte dans la masse du corps. Je ne parle pas ici de la graisse, qui se trouve plus particulièrement disposée en couche à la face profonde de la peau et dont j’aurai soin de faire ressortir plus loin l’importance morphologique.

La masse totale des muscles peut être évaluée approximativement à plus de la moitié du poids total du corps. Ils sont composés d’une partie centrale rouge contractile, désignée sous le nom de ventre ou corps du muscle, et d’extrémités résistantes d’un blanc nacré, tendons ou aponévroses d’insertion constituées par du tissu fibreux et rattachant le corps charnu aux diverses parties du squelette qu’il fait mouvoir. Quelques muscles s’attachent par une de leurs extrémités à la face profonde de la peau (muscles peauciers). D’autres sont disposés circulairement autour des ouvertures naturelles (muscles sphincters, orbiculaires).

Le corps charnu est constitué par la réunion des fibres musculaires primitives qui s’accolent pour former des faisceaux primitifs, lesquels forment à leur tour des faisceaux secondaires, puis tertiaires. Une enveloppe du tissu connectif entoure tout l’organe et envoie des prolongements entre les divers faisceaux qui le composent.

Les tendons sont tout à fait comparables aux ligaments.

On divise les muscles du squelette en muscles longs, muscles courts et muscles larges. Les premiers se rencontrent principalement aux membres, les seconds près du rachis, autour des articulations, et les derniers sur le tronc.

Il est très important de considérer la direction des fibres charnues du muscle et la façon