Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/151

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le chien qui a perdu son maître
et qui crotté court éperdu,
qui tourne, s’affole et aboie
en se perdant de plus en plus…

la lugubre fille de joie
par son visqueux amant battue…
je ne sais quoi dire, ô Maman,
tous ces tragiques de la Rue
sont bien moins malheureux que moi,
en ce moment, en ce moment.

Dites, Maman, rentrons chez nous
pour que je pleure tout mon soûl,
des heures, des heures, des heures…

jusqu’à demain, jusqu’à demain,
en vous étreignant les genoux,
en mettant dans vos belles mains,