Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1897.djvu/191

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Quoi fair’ ? Ramasser les mégots ?
On ferm’ la Bourse aux bouts d’ cigares
Ah ! qué sal’ coup pour la fanfare
Quand les rupins s’ font mendigots !

Ohé, Nini ! T’as pas fini ?
Tout Paris l’ sait qu’ t’ as z’ eun’ belle âme
Qu’all’ te coût’ pas cher ta réclame
Et qu’y t’ reste encor’ du « boni ».

Tu m’as r’tiré l’ pain de d’ la bouche.
Où qu’ tu veux que j’ pouss’ mes faux airs
Quand tu miaul’s au Café-Concert
J’ te laiss’ miauler, j’ suis pas farouche.

Ton sort à toi m’ laiss’ sans envie
Je n’ cherche pas à t’ fair’ concurrence
Au contrair’, j’ propag’ tes romances
Sans moi..... tu gagn’rais pas ta vie !