Cette page n’a pas encore été corrigée
- Au temps des preumières quenottes
- où ta Moman se saoulait d’ toi
- en t’app’lant : « Mon trésor, mon Roi,
- mon cien-cien, mon loup, ma tototte ! »
- Et pis t’ fesait dans les tétés
- des papatt’s et des çatouillettes,
- et t’inondait de baisouillettes,
- du quiqui à la berdouillette
- comme eun’ puïe d’orage en été.
- Hein, si a t’ voyait là ta Vieille,
- A lèv’rait ses pauv’s mains au ciel
- en disant : « Moi que j’ l’ai nourri,
- y n’est mort de faim, mon petit ! »
- Maint’nant t’as p’t-êt’ jamais rien eu
- que la Solitude et la Peine,
- t’as p’t-êt’ jamais tété, goulu,
- que l’ téton mou de la Déveine !