Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de l’eau bénite. Assurément, je divaguais ; la chaleur, le manque de nourriture, la fatigue y suffisaient. Le ridicule de la situation, la faiblesse peut-être, me fit rire tout haut, et mes camarades s’éveillèrent.

Après qu’ils eurent aussi frotté leur figure poudreuse et leurs yeux collés, nous nous demandâmes ce que nous devions faire.

La situation était grave : plus une goutte d’eau ; nos gourdes étaient aussi sèches dedans que dehors ; en vain furent-elles renversées dans nos bouches. Good tira la bouteille d’eau-de-vie de son bagage et la regarda avec des yeux ardents.

« Non non, Good ! s’écria sir Henry en la lui prenant des mains, l’eau-de-vie en ce moment serait du feu dans nos gosiers ; c’est de l’eau qu’il nous faut, ou nous n’en avons pas pour longtemps.

— Si la carte du Portugais était exacte, dis-je, nous devrions bientôt trouver cette petite mare. »

Cette réflexion ne parut pour personne un motif d’encouragement. On ne la releva même