Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/178

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indigènes et une grande plume attachée à mon chapeau afin de me donner l’air plus farouche. Pour armes nous étions munis d’une hache, d’un bouclier dont je ne savais que faire, et un porteur nous suivait avec des armes à feu et des munitions.

Enfin, l’ennemi avançait. On nous attaqua de trois côtés à la fois. On m’avait placé dans la réserve et j’espérais ne pas donner. Je me vis forcé de marcher ; alors, faisant à mauvaise fortune bon cœur, j’appelai toute ma bravoure à mon aide. Dieu sait si j’avais du goût pour aller me faire écharper dans cette bagarre ! La mêlée fut épouvantable ; on ne voyait qu’à travers un brouillard rouge. Je me battais en désespéré. Le fait est qu’il n’y avait pas d’alternative : tuer ou être tué. Un grand sauvage, un chef, à en juger par ses plumes, s’élance vers moi avec tant de furie, que je crus ma dernière heure venue. Heureusement, je ne perdis pas la tête, je me jetai à plat ventre ; le sauvage passa par-dessus moi, et, dans la violence de son élan, tomba à terre. En un clin d’œil, j’étais relevé, et mon pistolet lui avait dit un