Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/263

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« Tu dis la vérité, Macoumazahne ; tes paroles sont pleines de sagesse. Je comprends que vous désiriez revoir votre patrie. Allez donc ! mon triste cœur restera plein de votre souvenir, car, pour moi, vous serez comme morts ; jamais plus je n’entendrai parler de vous. Mais quand l’âge aura blanchi vos cheveux, et que, tout frissonnants, accroupis près du feu, parce que le soleil aura perdu sa chaleur, vous regarderez en arrière, aux jours écoulés, pensez à ceux que nous avons passés ensemble. Dans votre esprit, vous reverrez ce combat où nous avons vaincu les forces de Touala, et toi, ô Incoubou, tu te rappelleras comment tu as brisé la force du taureau sauvage, et comment tu l’as abattu sous tes coups. Maintenant, mes seigneurs et mes amis, allez, avant que mes yeux ne se fondent en ruisseaux de larmes ! Adieu pour toujours. Incoubou, Macoumazahne, Bougouen ! soyez heureux dans le pays de vos pères ! Adieu ! »

Il se leva, s’approcha de nous, nous regarda longuement comme pour graver nos traits dans