Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/303

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Flossie qui vient le prendre par la main pour aller admirer ses fleurs. Il lui demande si elle a jamais vu le fameux lys Goya dont parlent avec admiration ceux des explorateurs de l’Afrique centrale qui ont eu la bonne chance de le rencontrer. Il ne fleurit qu’une fois tous les dix ans ; de la tige épaisse et grasse jaillit une coupe énorme de la plus extrême blancheur, qui renferme une autre corolle de velours cramoisi ayant au cœur un pistil d’or. Le parfum de ce lys ne le cède en rien à sa beauté. Flossie reconnaît la description :

« Oh ! j’en ai vu, dit-elle, mais je n’en possède pas dans mon jardin ; cependant, comme c’est la saison, je crois que je pourrai vous en procurer un échantillon.

« Tout le monde ici, ajoute-t-elle, est disposé à me faire plaisir.

— Ainsi, demande Quatremain, vous ne vous ennuyez pas, vous ne vous sentez jamais un peu seule ?

— Seule ?… Mais je ne le suis pas ! J’ai des compagnes. Cela me déplairait beaucoup de vivre au milieu de petites filles blanches mes pareilles ; ici je suis chez moi ; tous les indigènes connaissent