Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/321

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n’y a plus rien à faire que prendre un peu de repos jusqu’au point du jour.

Déjà il est minuit passé, et les espions rapportent que les Masai, qui ont bu le sang des bœufs et dévoré une énorme quantité de viande, dorment autour de leurs feux de bivouac. Flossie avec sa nourrice et l’âne blanc est liée au centre du kraal, tous les guerriers couchés autour d’elle. L’enlever, dans de telles conditions, semble à peu près impossible. Mais il ne s’agit plus de peser les chances de succès.

Par bonheur, Curtis, Good et Quatremain trouvent dans leurs caisses des cottes de mailles qu’avant de quitter l’Angleterre ils ont fait fabriquer à Birmingham, se rappelant que dans une première expédition une armure du même genre leur sauva la vie. Ces chemises et des espèces de passe-montagne du même tissu métallique destiné à protéger la tête, défient les sagaies et toutes les armes tranchantes en général. Comme Curtis a un équipement de rechange, il persuade Umslopogaas de s’en laisser revêtir, malgré la répugnance qu’éprouve le sauvage à combattre autrement que « dans sa peau naturelle », et lorsque ces deux géants de couleurs différentes