Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/339

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des échos invisibles, jusqu’à ce que tout le gouffre retentisse des éclats d’une gaîté sauvage qui s’interrompt aussi brusquement qu’elle a commencé.

« Ah ! dit Umslopogaas avec calme, je vois bien que des diables demeurent ici. »

Quatremain essaye de lui expliquer que la cause de tout ce tapage n’est qu’un très remarquable et très intéressant écho. Il n’en veut rien croire :

« Non, non, ce sont des diables, mais je ne fais pas grand cas d’eux ! Ils répètent ce qu’on dit et ne savent rien dire de leur crû, ils n’osent pas montrer seulement leurs figures ! »

Après avoir exprimé son mépris pour des diables aussi craintifs et aussi dépourvus d’imagination, le Zoulou se tait, tandis que les autres continuent leur entretien à voix basse, car il est vraiment insupportable de ne pouvoir prononcer un mot, sans que les précipices se le rejettent les uns aux autres comme une balle de croquet. Les chuchotements eux-mêmes remontent le rocher en murmures mystérieux et meurent en longs soupirs.

Cependant, les voyageurs se lavent et pansent