Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/343

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armé de sa lorgnette, interroge l’horizon, s’écrie soudain qu’il aperçoit la terre, et deux minutes après un grand dôme doré perce les dernières brumes. Tandis que ses amis s’émerveillent, Good signale une découverte plus importante encore, celle d’un petit bateau à voiles qui semble indiquer un certain degré de civilisation.

Et en effet le bateau qui apparaît bientôt à tous n’a rien de commun avec les canots creusés ; il est construit en planches et porte un homme et une femme bruns à la façon des Espagnols ou des Italiens. C’était donc vrai, après tout, l’existence de cette race blanche ? Mystérieusement conduits par une puissance supérieure à la leur, les aventuriers ont découvert ce qu’ils cherchaient. Ils se félicitent les uns les autres d’un succès si complet et si imprévu.

« Vraiment, dit sir Henry, qui possède ses auteurs, le vieux Romain avait raison quand il s’écriait : « Ex Africa semper aliquid novi. » (En Afrique, il arrive toujours du nouveau.)

Le batelier a des cheveux lisses et droits, des traits réguliers, un peu aquilins, une physionomie intelligente. Il est vêtu de drap brun ; ses habits sont une espèce de chemise sans manches et un