Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/42

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des voyageurs qui prennent ainsi plaisir à se moquer de leurs auditeurs. Je me demande si vous croyez ce que vous nous racontez-là.

Sir Henry, repartis-je tout offensé, en repliant froidement mes papiers, je vous ai rapporté ce que j’ai entendu dire ; vous n’êtes pas forcé d’y croire. Je ne suis pas un hâbleur, et je n’ai pas pour habitude de conter des aventures et des histoires de mon invention. »

En parlant, je m’étais levé pour me retirer.

Sir Henry posa sa large main sur mon épaule :

« Allons, monsieur Quatremain, ne vous fâchez pas. Je vous demande pardon si j’ai été un peu franc. Mais avouez que votre histoire est incroyable. Voyons ! si l’on vous contait cela à vous-même, qu’en diriez-vous ?

— Monsieur, repris-je tout apaisé par l’air bon enfant de sir Henry, je mettrai entre vos mains les originaux de ces copies, dès que nous serons à Durban. Vous jugerez vous-même. »

Du reste, je ne pouvais nier que cette histoire ne fût fort extraordinaire.