Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/70

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Tout à coup, de derrière les buissons, retentit un ouf ! ouf ! que je connaissais bien.

« Un lion ! » m’écriai-je.

Nous fûmes sur pied en un clin d’œil. Mais un bruit strident s’était fait entendre. Les Cafres réveillés criaient : « Incoubou ! Incoubou ! » (l’éléphant !) De grandes ombres qui montaient de l’eau, se dirigeant vers les broussailles, montrèrent que les Cafres ne se trompaient pas. Good bondit, saisit son fusil, s’imaginant qu’il allait tuer un éléphant comme sa girafe de tantôt. Je le saisis par le bras et le rassis de force.

« On ne tue pas un éléphant comme un lapin de garenne, camarade ! lui objectai-je.

— On se croirait dans le paradis du gibier, dit sir Henry. Ce serait vraiment dommage de ne pas profiter de l’occasion ! Je suis d’avis de nous arrêter ici un jour ou deux. Qu’en dites-vous, messieurs ? »

Cette sortie de sir Henry me surprit d’autant plus qu’il s’était toujours montré pressé d’atteindre son but : le pays où il retrouverait son frère.